mercredi 6 mai 2015

MARTINA FILIPOVA / ATELIER THEATRE ABAAFE

Martina Filipova

comédienne et mise en scène
Martina Filipova a suivi l'enseignement de Sylvian Bruchon, Régine Trotel, Valérie Blanchon au Conservatoire d'Arts Dramatique de Brest. Elle s'est également formée en stage auprès de Charlie Windelshmidt, Pepe Robledo, Julie Bérèsou encore Gisèle Vienne. Elle a travaillé auprès deLionel Jaffrès, Emerick Guézou et la compagnie Is Théâtre, et encadre des ateliers théâtre à l'ABAFFE et à Gouesnou depuis 2007. Elle a suivi un DEA en Monde Méditerranéen Antique à la Faculté des Lettres Classiques de Brest, ainsi qu'une Maîtrise en Langue et Littérature Françaises à la Faculté de Lettres de l’Université Aristote de Thessalonique, Grèce.



Théâtre amateur. Martina Filipova

L’Abaafe bouscule les frontières


théâtreabaafe
30 troupes, 450 comédiens sur 14 scènes… Ce week-end, les Théâtrales 29 vont montrer une nouvelle fois la vitalité du théâtre amateur en Finistère. Au programme? Des spectacles étonnants comme celui de l’Abaafe qui fait monter onze nationalités sur scène.
Marketa, la Tchèque, qui donne la réplique à Tatiana, la Dominicaine, Daria, la Russe, et Julie, l’Ukrainienne, sous le regard attentif de Martina, metteur en scène bulgare… À bien réfléchir, il n’y a que l’Abaafe pour offrir un tel tableau en terre brestoise.

Onze comédiens onze nationalités
Derrière ce drôle d’acronyme se cache l’Association brestoise pour l’alphabétisation et l’apprentissage du français pour les étrangers. Cette année, près de 400 stagiaires y viennent se frotter à la langue de Molière par tous les moyens possibles. Onze ont opté pour l’atelier théâtre de Martina Filipova, diplômée d’art dramatique au conservatoire de Brest. «Tous de nationalités différentes », précise cette dernière. À ceux déjà cités s’ajoutent John, l’Australien, Kesso, la Géorgienne, Neda, l’Iranienne, Naoual, l’Algérienne, et Kanako, la Japonaise…
Ce joyeux melting-pot sera sur la scène de l’Alizée vendredi soir, dans le cadre des Théâtrales 29, grande messe finistérienne du théâtre amateur.

Pas qu’un cours de français
L’occasion rêvée de montrer que l’atelier de l’Abaafe n’est pas seulement un cours de français. «Même si ça nous aide beaucoup, tempère Marketa. Pour enrichir notre vocabulaire, travailler la grammaire…». «Pour l’expression orale aussi, ajoute John. La première année, j’avais même appris par cœur des répliques que je replaçais ensuite dans les conversations de tous les jours ».
Mais ici, «on vient d’abord pour s’amuser », raconte Julie. Travailler son jeu, sa gestuelle, sa position sur scène… « Comme dans tous les cours de théâtre », reprend Martina.
Qu’importent donc les nationalités. Le metteur en scène prend de toute façon un malin plaisir à les bousculer, quitte à ce que Neda, l’Iranienne, campe Dieu sur scène. « Je les fais travailler sur des textes humoristiques d’auteurs contemporains, plus sur le thème de la religion cette année ».




Plus exigeants envers eux-mêmes
Au final, la mayonnaise prend. Il n’y a pas de raison : « Parce qu’ils sont justement étrangers, ils ont tendance à être plus exigeants envers eux-mêmes, remarque Martina Filipova. Ils vont travailler beaucoup plus l’articulation, la prononciation, alors que sur ces points, les attentes sont les mêmes que pour les comédiens français ». Persiste tout de même l’accent, mais à l’atelier de l’Abaafe, c’est ce qui rend le jeu si charmant !


> L’une des dernières répétitions en images de la troupe de Martina Filipova :

 
     

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